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27-03-2009, 03:50 PM
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#1
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عضو نشيط
تاريخ التّسجيل: Jan 2009
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Riquet à la hoppet
Il était une fois une reine qui accoucha d’un fils, si laid et si mal fait, qu’on douta longtemps s’il avait forme humaine. Une fée qui se trouva à sa naissance assura qu’il ne laisserait pas d’être aimable, parce qu’il aurait beaucoup d’esprit ; elle ajouta même qu’il pourrait, en vertu du don qu’elle venait de lui faire, donner autant d’esprit qu’il en aurait à la personne qu’il aimerait. Tout cela consola un peu la pauvre reine, qui était bien triste d’avoir mis au monde un garçon aussi laid. Il est vrai que cet enfant ne commença pas plus tôt à parler qu’il dit mille jolies choses, et qu’il avait dans toutes ses actions je ne sais quoi de si spirituel, qu’on en était charmé. J’oubliais de dire qu’il vint au monde avec une petite houppe de cheveux sur sa tête, ce qui fit qu’on le nomma Riquet à la houppe.
Au bout de sept ans… la reine d’un royaume voisin accoucha de deux filles. La première …était plus belle que le jour… La même fée qui avait assisté à la naissance du petit Riquet à la houppe était présente, elle déclara que cette petite princesse n’aurait point d’esprit, et qu’elle serait aussi stupide q’elle était belle. Cela attrista beaucoup la reine ; mais elle eut quelques moments après un bien plus grand chagrin, car la seconde fille dont elle accoucha se trouva extrêmement laide. « Ne vous affligez point tant, Madame, lui dit la fée ; votre fille recevra un don en compensation, et elle aura tant d’esprits, qu’on ne s’apercevra presque pas qu’il lui manque de la beauté
Dieu le veuille, répondit la reine ; mais n’y aurait-il point moyen de faire avoir un peu d’esprit à l’aînée qui est si belle ?- Je ne puis rien pour elle, Madame, du côté de l’esprit, lui dit la fée, mais je puis tout du côté de la beauté ; comme il n’y a rien que je ne veuille faire pour votre satisfaction, je vais lui donner pour don de pouvoir rendre beau ou belle la personne qui lui plaira » A mesure que ces deux princesses devinrent grandes, leur perfections augmentèrent aussi avec elles, et on ne parlait partout que de la beauté de l’aînée, et de l’esprit de la cadette. Il est vrai aussi que leurs défauts augmentèrent beaucoup avec l’âge. La cadette enlaidissait à vue d’œil, et l’aînée devenait plus stupide de jour en jour. La reine, toute sage qu’elle était, ne put s’empêcher de lui reprocher plusieurs fois sa bêtise, ce qui faillit faire mourir de douleur cette pauvre princesse. Un jour qu’elle s’était retirée dans un bois pour y plaindre son malheur, elle vit venir à elle un petit homme fort laid et fort désagréable, mais vêtu très magnifiquement. C’était le jeune prince Riquet à la houppe, qui étant devenu amoureux d’elle sur ses portraits qui circulaient par tout le monde, avait quitté le royaume de son père pour avoir le plaisir de la voir et de lui parler. Ravi de la rencontre ainsi toute seule, il l’aborde avec tout le respect et toute la politesse imaginables« je ne comprends point, Madame, comment une personne aussi belle que vous l’être peut être aussi triste que vous le paraissez ; car, quoique je puisse me vanter d’avoir vu une infinité de belles dames, je puis dire que je n’en ai jamais vu dont la beauté approche de la vôtre
Vous dites cela pour me faire plaisir, Monsieur, lui répondit la princesse, et en demeure là
La beauté , reprit Riquet à la houppe, est un si grand avantage qu’il doit tenir lieu de tous le reste ; et quand on le possède, je ne vois pas qu’il y ait rien qui puisse nous affliger beaucoupJ’aimerais mieux, dit la princesse, être aussi laide que vous et avoir de l’esprit, que d’avoir de la beauté comme j’en ai, et être bête autant que je le suis.
Il n’y a rien, madame, qui marque davantage qu’on a de l’esprit, que de croire ne pas en avoir, et il est de la nature de ce bien-là, que plus on en a, plus on croit en manquerJe ne sais pas cela, dit la princesse, mais je sais que je suis fort bête, et c’est de là que vient le chagrin qui me tue
Si ce n’est que cela, Madame, qui vous afflige ; je puis aisément mettre fin à votre douleur.
Et comment ferez-vous ?dit la princesse. A SUIVRE
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"من لا يحب صعود الجبال يعش أبد الدهر بين الحفر"( شاعر الخضراء أبى القاسم الشابي)
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27-03-2009, 04:12 PM
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#2
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عضو مميّز
تاريخ التّسجيل: Nov 2007
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bonne pioche
de la vielle littérature mélangé à la sauce du fantastique et de l'amour qui rends beau tout ce qu'il touche
une façon de fuir la réalité faite de vérités amères et de délicieux mensonges aussi
ciao bene mania
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إقتباس:
"ولا تزال هذه الضلالة أي:السلاش فاشية بين البدو والفلاحين و بعض المشرفين لذلك ينبغي على المسلم أن يجتنب هذه الأمور، وأن يجتنب السلاش (/) سواء كان من الكتابة أو من غيره، وذلك لعموم نهي العلماء*"
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سيدي حرازم يطرونس في كتابه "اغاثة اللهفان في بيان مسألة السلاش بالدليل و البرهان"
إقتباس:
"كونوا واقعيين
ولا تكونو مثل العلماء
في البداية مسلم مجاهد ..وبعد فترة قالوا عنه أنه بعثي كافر ..ووقت وفاته ارجعوه مسلم"
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DR.ali 14/12/2008
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28-03-2009, 05:21 PM
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#3
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عضو نشيط
تاريخ التّسجيل: Jan 2009
الإقامة: الأمل الدائم
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إقتباس:
المشاركة الأصلية بواسطة ALMASK
bonne pioche
de la vielle littérature mélangé à la sauce du fantastique et de l'amour qui rends beau tout ce qu'il touche
une façon de fuir la réalité faite de vérités amères et de délicieux mensonges aussi
ciao bene mania
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Mercis pour votre passage et de vos beaus mots.
puit voila la suite de l'histoir, pour nos chers lécteurs,
J’ai le pouvoir, Madame, dit Riquet à la hoppe, de donner de l’esprit autant qu’on en saurait à la personne que je dois aimer le plus ; et comme vous êtes, Madame, cette personne, il n’en tiendra qu’a vous que vous n’ayez autant d’esprit qu’on peut en avoir, pourvu que vous vouliez bien m’épouser. La princesse demeura très étonnée, et ne répondit rien. « Je vois, repris Riquet à la hoppe, que cette proposition vous fait de la peine, et je ne m’en étonne pas ; mais je vous donne un an tout entier pour y résoudre» La princesse avait si peu d’esprit, et en même temps une si grande envie d’en avoir, qu’elle s’imagina que la fin de cette année ne viendrait jamais ; de sorte qu’elle accepta la proposition qui lui était faite. Elle n’eut pas plus tôt promis à Riquet à la houppe qu’elle l’épouserait dans un an à pareil jour, qu’elle se sentit tout autre qu’elle n’était auparavant ; elle se trouva une facilité incroyable à dire tout ce qui lui plaisait, et le dire d’une manière fine, aisée et naturelle. Quand elle fut retournée au palais, toute la cour ne savait que penser d’un changement si subit et si extraordinaire… Le bruit de ce changement s’étant répondu, tous les jeunes princes des royaumes voisins firent grands efforts pour s’en faire aimer, et presque tous la demandèrent en mariage ; mais elle n’en trouvait point qui eût assez d’esprit… Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait, qu’elle ne put s’empêcher d’avoir de la bonne volonté pour lui. Son père étant aperçu, lui dit qu’il la faisait la maîtresse sur le choix d’un époux, et qu’elle n’avait qu’à se déclarer. Comme plus on a d’esprit et plus on a de peine à prendre une décision sur cette affaire, elle demanda, après avoir remercié son père, qu’il lui donnât du temps pour y penser. Elle alla par hasard se promener dans le même bois où elle avait trouvé Riquet à la houppe, pour réfléchir plus commodément à ce qu’elle avait à faire. Dans le temps qu’elle se promenait, rêvant profondément, elle entendit un bruit sourd sous ses pieds, comme des plusieurs gens qui vont et viennent et qui agissent… La terre s’ouvrit dans le même temps, et elle vit sous ses pieds comme une grande cuisines pleine de cuisiniers, de marmitons et de toutes sortes de domestiques nécessaires pour faire un festin magnifique… La princesse, étonnée de ce spectacle, leur demanda pour qui ils travaillaient. « C’est, Madame, lui répondit le plus important de la bande, pour le prince Riquet à la hoppe, dont les noces se feront demain.» La princesse, encore plus surprise qu’elle ne l’avait été, et se ressouvenant tout à coup qu’il y avait un an qu’à pareil jour elle avait promis d’épouser le prince Riquet à la hoppe, elle faillit s’évanouir. Ce qui faisait qu’elle ne s’en souvenait pas, c’est que, quand elle fit cette promesse, elle était bête et qu’en prenant le nouvel esprit que le prince lui avait donné, elle avait oublié toutes ses sottises. Elle n’eut pas fait trente pas en continuant sa promenade, que Riquet à la houppe se présenta à elle, élégant, magnifique, et comme un prince qui va se marier. « Vous me voyez, dit-il, Madame ; exacte à tenir ma parole, et je ne doute point que vous ne veniez ici pour exécuter la votre, et me rendre, en me donnant la main, le plus heureux de tous les hommes » a suivre (J'aime bien que mes chers participes et nous donne une fin a notre histoir )
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"من لا يحب صعود الجبال يعش أبد الدهر بين الحفر"( شاعر الخضراء أبى القاسم الشابي)
آخر تعديل بواسطة منية الشادلى ، 28-03-2009 الساعة 06:08 PM.
السبب: اصلاح بعض الاخطاء
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