إقتباس:
المشاركة الأصلية بواسطة ALMASK
bonne pioche
de la vielle littérature mélangé à la sauce du fantastique et de l'amour qui rends beau tout ce qu'il touche
une façon de fuir la réalité faite de vérités amères et de délicieux mensonges aussi
ciao bene mania
|
Mercis pour votre passage et de vos beaus mots.
puit voila la suite de l'histoir, pour nos chers lécteurs,
J’ai le pouvoir, Madame, dit Riquet à la hoppe, de donner de l’esprit autant qu’on en saurait à la personne que je dois aimer le plus ; et comme vous êtes, Madame, cette personne, il n’en tiendra qu’a vous que vous n’ayez autant d’esprit qu’on peut en avoir, pourvu que vous vouliez bien m’épouser. La princesse demeura très étonnée, et ne répondit rien. « Je vois, repris Riquet à la hoppe, que cette proposition vous fait de la peine, et je ne m’en étonne pas ; mais je vous donne un an tout entier pour y résoudre» La princesse avait si peu d’esprit, et en même temps une si grande envie d’en avoir, qu’elle s’imagina que la fin de cette année ne viendrait jamais ; de sorte qu’elle accepta la proposition qui lui était faite. Elle n’eut pas plus tôt promis à Riquet à la houppe qu’elle l’épouserait dans un an à pareil jour, qu’elle se sentit tout autre qu’elle n’était auparavant ; elle se trouva une facilité incroyable à dire tout ce qui lui plaisait, et le dire d’une manière fine, aisée et naturelle. Quand elle fut retournée au palais, toute la cour ne savait que penser d’un changement si subit et si extraordinaire… Le bruit de ce changement s’étant répondu, tous les jeunes princes des royaumes voisins firent grands efforts pour s’en faire aimer, et presque tous la demandèrent en mariage ; mais elle n’en trouvait point qui eût assez d’esprit… Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait, qu’elle ne put s’empêcher d’avoir de la bonne volonté pour lui. Son père étant aperçu, lui dit qu’il la faisait la maîtresse sur le choix d’un époux, et qu’elle n’avait qu’à se déclarer. Comme plus on a d’esprit et plus on a de peine à prendre une décision sur cette affaire, elle demanda, après avoir remercié son père, qu’il lui donnât du temps pour y penser. Elle alla par hasard se promener dans le même bois où elle avait trouvé Riquet à la houppe, pour réfléchir plus commodément à ce qu’elle avait à faire. Dans le temps qu’elle se promenait, rêvant profondément, elle entendit un bruit sourd sous ses pieds, comme des plusieurs gens qui vont et viennent et qui agissent… La terre s’ouvrit dans le même temps, et elle vit sous ses pieds comme une grande cuisines pleine de cuisiniers, de marmitons et de toutes sortes de domestiques nécessaires pour faire un festin magnifique… La princesse, étonnée de ce spectacle, leur demanda pour qui ils travaillaient. « C’est, Madame, lui répondit le plus important de la bande, pour le prince Riquet à la hoppe, dont les noces se feront demain.» La princesse, encore plus surprise qu’elle ne l’avait été, et se ressouvenant tout à coup qu’il y avait un an qu’à pareil jour elle avait promis d’épouser le prince Riquet à la hoppe, elle faillit s’évanouir. Ce qui faisait qu’elle ne s’en souvenait pas, c’est que, quand elle fit cette promesse, elle était bête et qu’en prenant le nouvel esprit que le prince lui avait donné, elle avait oublié toutes ses sottises. Elle n’eut pas fait trente pas en continuant sa promenade, que Riquet à la houppe se présenta à elle, élégant, magnifique, et comme un prince qui va se marier. « Vous me voyez, dit-il, Madame ; exacte à tenir ma parole, et je ne doute point que vous ne veniez ici pour exécuter la votre, et me rendre, en me donnant la main, le plus heureux de tous les hommes »
a suivre
(J'aime bien que mes chers participes et nous donne une fin a notre histoir )